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[Épinglé] RESTITUTION/RAPATRIEMENT D'OBJETS PILLÉS

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Laurine
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(@laurine)
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Inscription: Il y a 1 an

@maevapimo2 Bien évidemment, je suis d'avis que les musées doivent faire des recherches sur les biens pillés et surtout établir le contexte dans lequel les biens ont été exportés ; afin de mieux orienter le débat sur la restitution/rapatriement auprès des pouvoirs publics et les communautés.

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(@franck-kemayou)
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Inscription: Il y a 2 ans

Les musées sont des lieux de conservation du patrimoine culturel des communautés. Avec ces différents biens culturels emportés de façon illicite,  les populations actuelles sont dépossédées d’une bonne partie de leur histoire. Et comme le dit l’Appel du directeur général de l’UNESCO :

Restituer au pays qui l’a produit telle œuvre d’art ou tel document, c’est permettre à un peuple de recouvrer une partie de sa mémoire de son identité, c’est faire la preuve que, dans le respect mutuel entre nations, se poursuit toujours le long dialogue des civilisations qui définit l’histoire du monde.

Pour une bonne stratégie de rapatriement/ restitution de ces œuvres d´arts, les musées devraient travailler en synergie avec les communautés notamment les personnes ressources. Ce sont elles qui sont détentrices de ce patrimoine et c´est elle qui peuvent fournit assez d´éléments sur les objets emportés. Les musées devraient également encourager la recherche par l´organisation des journées d´études, colloques et autres occasion de discuter et s´enrichir sur ces biens culturels illicitement emportés, mais également sur les stratégies de restitution. Je mets donc l´accent sur la recherche et l´implication des personnes ressources,  dans la réflexion faites autour de cette stratégie de restitution. 

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VINCIANE MOBIO
(@vinciane-mobio)
Inscription: Il y a 2 ans

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@franck-kemayou Merci pour votre partage avec des propositions précises. en effet la recherche scientifique est la base du processus d'action de restitution. Déterminer avec exactitude les oeuvres d'une collection qui appartiennent à autrui n'est pas chose aisé et surtout prendre en compte les conditions d'acquisition quelque soit la période ( traitre négrière, colonisation...). certains musées français détenant des oeuvres africaines dans leur collection ont même été obligé d'embaucher et de créer de nouveaux postes afin de répertorier les objets spoliés figurant dans leur collection. d'autres musées ont clairement mis en lumière le manque de moyens

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VINCIANE MOBIO
Posts: 10
(@vinciane-mobio)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans

A mon avis le 1er rôle de nos musées dans un processus d'action de restitution est d'apporter la preuve qu'un autre musée détient des oeuvres dont il est propriétaire et qui ont été acquis de manière illicite, donc retourner dans l'histoire et effectuer des commissions scientifiques pour étudier les questions de provenance et établir  l’inventaire des œuvres à restituer.

Concernant les questions de provenance des œuvres et des moyens d’acquisition afin de répertorier les objets spoliés, la charge de la preuve a été implicitement attribuée aux musées français par nos deux universitaires Bénédicte Savoy et Felwine Sarr. On constate une prise de position dans leur ouvrage, qui somme les musées français à prouver une acquisition licite des œuvres de leurs collections.

Cette même remarque a été faite et critiquée par l’avocat Emmanuel Pierrat, qui dans son ouvrage « Faut-il rendre des œuvres d’art à l’Afrique ? » dénonce cette prise de

position. Il explique qu’en droit pénal et en droit civil, la charge de la preuve repose sur le demandeur , c’est-à-dire les pays africains.

 

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1 Réponse
akbarry
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(@alyssa-k-barryhotmail-com)
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@vinciane-mobio Merci pour ta contribution Vinciane!

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akbarry
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Début du sujet
(@alyssa-k-barryhotmail-com)
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Inscription: Il y a 2 ans

Semaines 3 et 4

Pour le deuxième sujet de discussion de ce mois, nous nous concentrons sur les actes de restitution et de rapatriement d'objets africains, et nous posons la question suivante :

Comment nous assurer que nous sommes prêts à recevoir les objets retournés?

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Tsholo Kenathetswe
(@tsholo)
Inscription: Il y a 2 ans

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@alyssa-k-barryhotmail-com to ensure that we are ready to receive returned items, i think museum professionals together with other relevant stakeholders (with local communities at the centre) need to help the concerned governments to come up with clear guidelines outlining the terms and conditions on the restitution and repatriation of the objects so that the cooperation between the African and Western/European countries remain unaffected but rather enhanced. These guidelines need to provide clear information on how the return will be initiated/operated; what challenges may arise and ways to manage them.

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akbarry
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(@alyssa-k-barryhotmail-com)
Inscription: Il y a 2 ans

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@tsholo many thanks for your contribution and for highlighting the importance of guidelines. If you are more comfortable in English, I would suggest to contribute to the English version of the discussion topic ! https://forum.epa-prema.net/discussion-thematique/forum-youth/theme-of-the-month-restitution-repatriation-of-looted-artefacts/#post-96

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Tapha Dieye
(@tapha-dieye)
Inscription: Il y a 2 ans

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@alyssa-k-barryhotmail-com 

les pays africains qui plaident pour le rapatriement  ou la restitution d’un  patrimoine culturel pillé dans une période de domination coloniale doivent essayer de réunir les conditions suivantes:

- mettre en place des politiques d’identification et d’inventaire des biens culturels

- mettre en place des législations fortes pour assurer la sécurité des biens identités

- construire des musées modernes avec des architectures inspirées de l’ingénierie africaine pour une conservation et valorisation de biens collectés, restitués ou prêtés

- disposer d’une resource humaine de qualité et des ressources économiques pouvant permettre une meilleure conservation des biens culturels.

- impliquer la population et les sociétés dans la définition et l’application des politiques culturelles 

- créer,au niveau local, des écomusées, musées communautaires ou muséobanques pour une gestion inclusive  et une intégration progressive des biens dans les sociétés dépositaires

- créer au niveau sous-régional des centres de conservation et d’interprétation des collections culturelles appartenant à des sociétés disparues ou éclatées par la balkanisation

pour finir, je dirais que la restitution est une nécessité pour permettre à l’Afrique de reconstruire les chaînes manquantes d’une culture en quête d’identité. Cependant, cette restitution doit être progressive et partielle pour permettre aux pays africains de mieux ce préparer et perpétuer le renommé international d’une art africaine qui serait présentée dans les musées étrangers pour vendre la destination touristique et culturelle de notre continent.

 

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Tapha Dieye
(@tapha-dieye)
Inscription: Il y a 2 ans

Eminent Member
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African countries that advocate for the repatriation or restitution of a cultural heritage plundered in a period of colonial domination must try to meet the following conditions:

- put in place policies for the identification and inventory of cultural property

- put in place strong legislation to ensure the security of identity assets

- build modern museums with architecture inspired by African engineering for the conservation and valorization of goods collected, returned or lent

- have a quality human resource and economic resources that can allow a better conservation of cultural property.

- involve the population and societies in the definition and application of cultural policies

- create, at the local level, ecomusées, community museums or museobanks for inclusive management and progressive integration of goods into depositary societies

- create at the sub-regional level conservation and interpretation centers of cultural collections belonging to disappeared societies or broken up by Balkanization

Finally, I would say that restitution is a necessity to allow Africa to rebuild the missing chains of a culture in search of identity. However, this restitution must be gradual and partial to allow African countries to better prepare and perpetuate the international renowned African art that would be presented in foreign museums to sell the tourist and cultural destination of our continent

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Tapha Dieye
(@tapha-dieye)
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Posté par: @tapha-dieye

@alyssa-k-barryhotmail-com 

les pays africains qui plaident pour le rapatriement  ou la restitution d’un  patrimoine culturel pillé dans une période de domination coloniale doivent essayer de réunir les conditions suivantes:

- mettre en place des politiques d’identification et d’inventaire des biens culturels

- mettre en place des législations fortes pour assurer la sécurité des biens identités

- construire des musées modernes avec des architectures inspirées de l’ingénierie africaine pour une conservation et valorisation de biens collectés, restitués ou prêtés

- disposer d’une resource humaine de qualité et des ressources économiques pouvant permettre une meilleure conservation des biens culturels.

- impliquer la population et les sociétés dans la définition et l’application des politiques culturelles 

- créer,au niveau local, des écomusées, musées communautaires ou muséobanques pour une gestion inclusive  et une intégration progressive des biens dans les sociétés dépositaires

- créer au niveau sous-régional des centres de conservation et d’interprétation des collections culturelles appartenant à des sociétés disparues ou éclatées par la balkanisation

pour finir, je dirais que la restitution est une nécessité pour permettre à l’Afrique de reconstruire les chaînes manquantes d’une culture en quête d’identité. Cependant, cette restitution doit être progressive et partielle pour permettre aux pays africains de mieux ce préparer et perpétuer le renommé international de l’art africain qui serait présentée dans les musées étrangers pour vendre la destination touristique et culturelle de notre continent.

 

 

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akbarry
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(@alyssa-k-barryhotmail-com)
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@tapha-dieye Merci pour cette contribution !

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Laurine
(@laurine)
Inscription: Il y a 1 an

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@alyssa-k-barryhotmail-com 

Comment nous assurer que nous sommes prêts à recevoir les objets retournés ? 

À mon avis, cela émane des politiques locales. Pour s'assurer que nous sommes prêts à recevoir les objets retournés, il faut que les institutions muséales, organisations et associations culturelles mobilisent les communautés locales détentrices de ces biens culturels. Cette mobilisation a un double objectif : sensibiliser (les jeunes de la communauté surtout) sur la valeur, voire la symbolique du bien pour le peuple d'une part. Et élaborer des activités / ateliers de collecte d'informations sur le bien culturel (nom, histoire, utilisation, fonction, utilisateurs, lieu d'utilisation) d'autre part. 

Quel pourrait être la contribution des instituts de formation des beaux-arts et universités dans la promotion / vulgarisation des biens retournés ? Cela pourrait être l'organisation des conférences, colloques sur l'histoire, voire la contribution des biens retournés au développement de la nation ou encore la rédaction des articles scientifiques sur les actions de promotion et de conservation des biens retournés. 

Au niveau national, des expositions temporaires, voire itinérante peuvent organisées pour préparer les populations à accueillir le bien. Bien qu'il s'agisse d'une oeuvre produite par une communauté, chacun devrait pouvoir se reconnaître au travers du bien; c'est-à-dire que le bien retourné devrait faire l'objet d'une fierté nationale.

Les pays africains sont sans doute prêts à recevoir leurs biens culturels. La préoccupation majeure serait peut-être celle de savoir comment accueillir ces objets. En lisant la Newsletter de l'EPA dans le cadre de la célébration de son anniversaire, il ressort que le retour des objets au Bénin était une fierté nationale. Comment donc amener les populations africaines à se mobiliser pour l'accueil de ces objets au moment opportun ? 

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akbarry
Moderator
(@alyssa-k-barryhotmail-com)
Inscription: Il y a 2 ans

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@laurine Merci pour ta contribution ! Je pense comme toi que si les populations ne sont pas sensibilisées et que la notion de fierté nationale que tu décris si bien n'est pas effective, le travail de restitution demeure incomplet...

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minata
Posts: 2
(@minata)
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Pour s’en assurer il faut que les musées déjà présents soient renforcés en équipements, en personnels surtout la formation continue des conservateurs-restaurateurs. 

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Tsholo Kenathetswe
(@tsholo)
Inscription: Il y a 2 ans

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I agree with you that a certain level of readiness to receive such collections needs to be shown and how they will be included in other collections to maintain or carry on the historical and heritage narratives about Africa.

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Laurine
(@laurine)
Inscription: Il y a 1 an

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@tsholo I think Africans are ready to receive their collection. The main question is how they will be included in other collections.

The question can also be how will those collections contribute to social development of communities.

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Laurine
(@laurine)
Inscription: Il y a 1 an

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@tsholo I think Africans are ready to receive their collection. The question may be how will they be included in other collections.

Futhermore, we can ask how will those collections contribute to social development of communities. That is what can be done to help or encourage communities welcome and appreciate the object.

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akbarry
Moderator
(@alyssa-k-barryhotmail-com)
Inscription: Il y a 2 ans

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Merci @minata. De quels équipements parle-t-on? Quels types de formations?

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Laurine
(@laurine)
Inscription: Il y a 1 an

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Posts: 44

@minata Tout à fait, la question de la formation des professionnels du patrimoine et du recyclage des personnels et acteurs de la culture est non négligeable à ce sujet.

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