Merci @akbarry pour ce cette thématique intéressante à plus d’un titre.
Les expositions itinérantes pour moi se résume clairement en ces mots : Amener l’art là où il n’est pas. C’est un moyen non seulement de créer du lien social dans des pays africains marqués par des caractères atypiques qu’ils tiennent d’une extraordinaire diversité et d’une pluralité singulière. Mais aussi, c’est un moyen de développer le goût de faire ensemble et de vivre ensemble auprès des publics éloignés de l’offre culturelle pour des raisons sociales, économiques, géographiques, culturelles ou de santé, ou tout simplement parce qu’ils pensent que ce n’est pas pour eux: jeunes, personnes âgées, en difficulté sociale, en situation de handicap, en prison…
En ce sens, les expositions itinérantes en Afrique doivent d’avantage être développer et porter une triple missions: d’abord sociale, ensuite artistique, enfin territoriale.
A mon humble avis les expositions itinérantes doivent être initiées à la demande des territoires (quartier, commune, établissements, département, région…). Les projets d’expositions itinérantes doivent être co- construits sur mesure avec les acteurs locaux ( élus, structures sociales, culturelles ou médicales, etc.), pour répondre aux mieux aux besoins identifiés sur chaque territoire. Ainsi, la force de ces expositions ex-situ sera de s’inscrire en complément de l’existant, de créer des synergies entre acteurs d’un territoire, mais aussi de s’adresser à tous les publics, peu importe leur âge, leur état de santé, leur situation économique ou sociale, et de les réunir autour d’émotions culturelles et patrimoniales fortes.
Afin d’inclure et de mettre en synergie toutes les parties prenantes, les projets d’expositions itinérants doivent être procédés d’une phase de préparation et coordination : rdv et échange avec les acteurs locaux pour co-construire l’exposition (publics et structures ciblés, nombre et typologie d’ateliers qui vont graviter autour de l’exposition, planification…), établissement de passerelles avec des projets existants, recrutement et formation des intervenants, préparations des contenus de l’exposition et des ateliers et feuilles de routes, séances de mobilisation des publics avant le lancement de l’expo.
cette approche répondra alors à une non ségrégation d’un publics et réduira drastiquement le risque d’une expo où la localité ne se reconnaît pas et ne la fréquentera pas. Le défaut de certaines expositions itinérantes est parfois un timide ancrage territorial.
je reste ouvert au débat et aux échanges